Le constructivisme et le socio-constructivisme sont deux théories de l'apprentissage qui se différencient du modèle pédagogique classique dit “magistral” dans lequel l'élève, avec une posture passive, est considéré comme une “tête vide” qu'il faut remplir de connaissances et dans laquelle l'enseignant a le monopole du savoir.

Le constructivisme est une théorie développée entre autre par Piaget, elle est fondée sur l'idée que la connaissance est construite par l'apprenant lui-même. L'élève est pleinement acteur et responsable de son savoir et l'apprentissage se construit sur ses acquis et grâce à sa propre expérience. Le rôle de l'enseignant est alors essentiel car c'est lui qui guidera l'élève, lui proposera un mode d'apprentissage lui permettant de construire et d'intégrer par lui-même de nouveaux savoirs comme par exemple: la recherche autonome de la solution à un problème, des projets personnels…

Ce qui compte le plus dans ce type de pédagogie n'est pas le résultat final, mais bien le processus, par lequel l'élève aura acquis le savoir. La place de l'erreur dans ce cheminement est ainsi prépondérante et devient en elle même une source d'apprentissage.  On retrouve cette théorie très largement exploitée dans les écoles aux pédagogies Montessori et Freinet. 

Le socio-constructivisme reprend les idées du constructivisme mais il met l'accent sur l'acquisition du savoir, grâce aux échanges entre élèves et enseignant ou entre élèves eux-mêmes. Ainsi, l'apprentissage se fait plutôt sous forme de projets de groupe, de discussions ou de débats. Cette théorie d'apprentissage est de ce fait totalement compatible avec les pédagogies innovantes mises en place au sein de l'enseignement agricole et elle favorise les outils donnant une grande autonomie aux élèves, tels que les outils collaboratifs et les pédagogies inversées.