Outils pour utilisateurs

Outils du site


esc:semestre_8_mg

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentesRévision précédente
esc:semestre_8_mg [2020/06/10 06:46] fgaillardesc:semestre_8_mg [2023/01/06 11:39] (Version actuelle) – Remove page via multiORPHANS jbpuel
Ligne 1: Ligne 1:
-//Les éléments rapportés tant sur la lecture que sur les observations menées en établissement permettent de suivre un parcours qui s'est construit avec l’acuité de celle qui observe en se projetant. La forme journal donne à voir la compréhension de ce qui se trame, toujours en le reliant à une posture professionnelle, une éthique, des enjeux. L'ensemble confirme que les différents axes du métier sont travaillés. (FG-Juin 2020)// 
- 
-**1 / Travail d'analyse à propos d'une lecture.** 
- 
-L'exceptionnelle déscolarisation liée au confinement m'a poussée à me pencher sur cet essai du penseur autrichien Ivan Illich "une société sans école". Bien que datant des années 70, cet ouvrage reste aujourd'hui d'actualité car très critique vis à vis d'une société de consommation pernicieuse en développement constant. L'auteur nous propose ainsi, sous le prisme de cet alarmant monde industrialisé, sa vision de l'enseignement, son imbrication en société et son impératif de déscolarisation. Cette dernière idée, m'a invitée à faire le parallèle avec l'ESC, discipline du pas de côté. 
- 
-{{ :esc:couvertureillich.jpg?nolink&200 |}} {{ :esc:photoillich.jpg?nolink&200 |}} 
- 
-__ 
-Les grandes idées à relier à l'ESC__ 
- 
-**A propos de l'institution** 
- 
-L'institution scolaire contrôle et forme la jeunesse, c'est un fait, verrouillé culturellement "nous laissons l'état juge de l'insuffisance des citoyens en matière d'éducation" et nous croyons que "le savoir n'a de valeur que s'il nous est imposé". Cet état de fait divise non seulement les individus (accessibilité ou non à l'institution, codes...) et leur inculque l'idée du classement, à l'instar de la société capitaliste. 
-D'autre part, les programmes scolaires sont réducteurs, enferment enseignants et apprenants et minent "leur volonté personnelle d'apprendre" / " les jeunes sont préaliénés par une école qui les tient à l'écart du monde" / "mais si la faim peut vous conduire à absorber régulièrement les nourritures (programmes) proposées, vous fera t'elle jamais connaître la joie de goûter quelque chose pour votre satisfaction personnelle?"/"l'imagination créatrice des jeunes s'est laissée prendre aux programmes scolaires". 
- 
-En bref, l'institution scolaire enseigne à l'enfant qu'il ne peut apprendre seul; ce qui semble être contraire à la philosophie de l'éducation socioculturelle. 
- 
-Yvan Illich, tout comme les courants d'Education populaire mettent en avant l'éducation par tous, pour tous et ce tout au long de la vie.  
- 
- 
-**Parallèle avec l'Alesa** 
- 
-Une de ses solutions de remplacement/d'amélioration est la création de lieux pour que vive un/des "réseau(x) de communications culturelles". Cette proposition me fait penser aux associations d'éducation populaire, aux SEL (service échanges locaux), aux réseaux favorisés par Internet ainsi qu'aux Alesa, supports permettant aux jeunes d'apprendre, de partager, de participer à la vie de leur microsociété, de développer leur citoyenneté ("on sentait se préciser chez les participants une conscience sociale qui les pousse à une action politique"),  pouvoir d'agir ou "empowerment" (lutter contre le désengagement qui est le propre de la jeunesse confiée à l'école"); loin des regards de l'administration (cf notice Pisani relative à l'implantation des foyers socioculturels envoyée aux architectes de l'époque). Ces lieux permettent d'autant plus de recréer du lien dans l'institution qu'Illich qualifie de "morne" via le partage des pratiques culturelles des jeunes, l'organisation de résidences d'artistes... 
- 
-Illich cite Weber "le loisir est nécessaire à l'homme pour lui permettre de travailler". D'où l'importance, la place centrale des foyers de vie tels que l'Alesa, l'UNSS, l'aménagement des espaces au sein des établissements ... 
-Illich cite aussi Dewey en parlant d'un processus de pacification "faire de chacune de nos écoles un embryon de vie communautaire, un centre actif où de nombreuses occupations reflètent la vie de la société plus vaste, tout en les imprégnant de l'esprit de l'art, de l'histoire et des sciences" 
- 
-Illich propose quelques caractéristiques pour réformer l'institution éducative et ainsi apprendre par des moyens nouveaux d'entrer en contact avec le monde :  
-- libérer l'accès aux choses (infos) (pairs, pros, objets éducatifs via biblios, labos, expos, musées, usines, fermes et autres vivites) 
-- libérer les ressources créatrices et critiques 
-- libérer le partage de compétences 
-- libérer l'individu pour "autoorganisation" 
-Ces caractéristiques sont prises en compte dans le cadre de l'éducation nouvelle mais surtout de l'enseignement professionnel de l'enseignement agricole. 
- 
-**Parallèle avec l'ESC en classe** 
- 
-L'ESC en se revendiquant de l'Education populaire place d'autant plus l'individu au cœur des apprentissages. Ce qui prime est la construction des savoirs en fonction des envies/rythme/monde d'appartenance ("faire réfléchir sur les problèmes de leur vie immédiate" repris à Paulo Freire) des élèves ainsi que la notion d'échange, d’interaction avec les pairs. Illich illustre que nous apprenons en majorité à l'extérieur de l'institution et qu'ainsi le rapport au savoir/à la vie est biaisé. L'ESC et l'enseignement professionnel en général permettent de mettre les pieds dans la vie au travers d'expérimentations sur le terrain, sorties, échanges... 
- 
-Pour palier aux programme réducteurs et destructeurs : favoriser des activités (semi)ouvertes, garder en visée le développement de l'imaginaire et de la créativité 
- 
-Quand l'auteur qualifie l'école de "rituel initiatique à l'entrée d'une société de consommation tendue vers la croissance"; les projets d'EAC ne seraient-ils pas un pied de nez à cette économie libérale productiviste ? L'ESC n'est pas une marchandise, l'ESC n'a pas pour corollaire la sélection des jeunes, L'ESC enseigne l'humanisme et le développement durable (plan enseigner à produire autrement, options EATDD, AET, TAE ...). Redonner de la réalité à l'éducation et de la créativité au travail. 
- 
-Quid de l'évaluation. Si l'ESC contribue à l'épanouissement, émancipation, développement personnel, comment mesurer ceci ? Devenir acteur-penseur, citoyen est un cheminement personnel qui ne peut être imposé par le cadre de l'institution. La notation au contraire, malmène le développement de la confiance en soi, de l'estime, si fragile à l'adolescence. 
- 
-**Parallèle avec la posture enseignante** 
- 
-Idéalement, l'enseignant serait d'avantage un médiateur qu'un instructeur, j'ose imaginer que cette idée a cheminée depuis des années 70. Ce que Jacques Rancière illustre aussi dans "le maître ignorant". 
-Si l'ESC revendique une "éducation pour tous", notre posture doit être la plus ouverte possible. 
- 
-Les rapports maître-élève sont inestimables pour donner transmettre l'envie d'apprendre, avec plaisir. 
- 
-Des difficultés dans le fait d'émanciper et développer la puissance d'agir: ne pas manipuler, endoctriner "fausser les esprits", trop pénétrer la vie privée, juger ...  
- 
-En partant des jeunes, de ce qu'ils savent et souhaitent apprendre "les éducateurs sont là pour empêcher que l'ignorant rencontre son frère en ignorance devant un texte qu'ils ne peuvent pas comprendre: ils le lisent pour l'unique raison qu'il les intéresse!". 
- 
- 
- 
-**2 / Observation en tant que stagiaire** 
- 
-J'ai eu la chance de pouvoir accompagner Rodolphe Delcros, professeur d'ESC au Lycée Agricole La Peyrouse situé à Coulounieix Chamiers en Dordogne. Il exerce ce métier depuis 15 ans (10 ans dans cet établissement). 
- 
-Au niveau des cours, j'ai pu suivre:  
-- Bac pro filière agri : 2nd pro (EG1) / 1ère et terminale CGEA (MG1) 
-- Bac technologique : 1ère STAV (réforme référentiel) / Terminale STAV (M1) 
-- BTS STA (sciences et techniques de l'aliment) : 1ère (TECAD) et 2ème (PIC) année 
-Une spécificité sur ce BTS constitué de 2 publics : initiaux et apprentis. 
- 
-Au niveau de l'animation: Démarrage tardif de l'ALESA au 1er semestre (simple participation à l'AG), je pensais m'y pencher sérieusement au 2nd semestre mais le confinement en a décidé autrement...  
- 
-__A propos de l'exercice du métier, de l'enseignement et de l'animation mis en œuvre__  
- 
-Sélection et partage de notes issues de mon carnet de bord. 
- 
-__Le 20 septembre, 1er jour, 1er cours, il est 8h__ : 2nd AGRI / La classe part en sortie (manifestation Périmeuh'), mon tuteur a laissé passé cette info. Ce devait être sa 1ère rencontre avec la classe (moment du contrat didactique), il se rend compte qu'il ne pourra les rencontrer que le 4 octobre (cours tous les 15 jours). Je comprends vite que l'on ne maitrise pas tout, qu'il faut se partager les créneaux entre collègues et ne pas trainer dans la menée des séances/projets. 
- 
-1ère STAV / Le cours commence par des revues de presse proposées par les jeunes. La classe fait ses retours à partir d'une grille construite ensemble en début d'année, qui évolue à chaque passage. L'exercice n'est pas noté. Cela permet selon moi de dédramatiser le "passage au tableau", la prise de parole en public..et entre autre de débattre autour de faits d'actualité, de traitements médiatiques ... 
-Le cours est vivant dans la mesure où l'enseignant partage de nombreux supports visuels: capsules vidéos, articles journaux... Enseignant et élèves en discutent (cf. maïeutique) et ces derniers prennent des notes comme ils le souhaitent. En fin de séquence, l'enseignant remet un "cours" écrit. 
-De la place pour la parole, de nombreux échanges, pas de jugement.  
- 
-On poursuit avec une séance de pluri. Les enseignants semblent essuyer les plâtres sur ce nouveau référentiel. Ils tâtonnent, se questionnent. Leur expérimentation ne semble pas leur convenir, effectivement la forme est particulièrement scolaire (cadre donné aux élèves assez fermé). 
- 
-__Le 23 septembre__ : 1ères CGEA / cours autour des champs de la communication. 
-Recadrage concernant des cours non rattrapés (observation récurrente) + rappel sur cours précédent. 
-Peu d'élèves sont en capacité de se remémorer, le cours ne semble pas les passionner malgré le fait que l'enseignant entretienne un climat très agréable, les valorise constamment. 
-Encore une fois, l'enseignant rend le cours vivant : des supports visuels, des extraits de films. Les jeunes s'expriment librement. Une bonne dose de contextualisation et de reformulation. Il cherche à les rendre autonome en n'écrivant que quelques notions clés au tableau. Il cherche a apporter également du vocabulaire. 
-Il y a alternance entre transmissif et (socio)constructivisme. 
- 
-Alors que l'enseignant souhaite mettre le cours du jour aux absents dans le cahier de la classe, il s'aperçoit que l'ESC n'apparaît pas dans le trieur. Aïe ! Il y a des choses qui en disent long... 
- 
-__Mardi 24 septembre__ : STA1 découverte du module TECAD / STA2 découverte du module PIC 
-Assemblée générale de l'ALESA en fin de journée : je suis choquée par le manque d'attention et d'écoute du public (venu cela dit nombreux!) envers les membres du bureau (jeunes et adultes) qui exposent les activités et projets de l'association. C'est le capharnaüm. Malgré cela, l'AG a un format efficace et réduit ce qui limite les souffrances.  
- 
-Je me questionnais quant au travail en équipe des enseignants ESC, je laisse trainer mes oreilles et mes yeux, ça s’éclaircit, ils ont du mal à travailler ensemble. Ce constat me met mal à l'aise, ce n'est pas comme cela que j'envisage mon avenir d'enseignante. Bien au contraire, travaillant dans une association composée de salariés pour la plupart militants, ici, je ne m'y retrouve pas. La majorité a déserté la mission animation (au travers des MIL ou une non-envie non remise en cause par l'établissement). Quel dommage, le foyer est un bel outil, il y a un public plutôt captif, une équipe, des moyens, ça m'attriste. 
- 
-__Mercredi 25 septembre__: Terminales CGEA 
-Poursuite du projet artistique (je prends en route) autour de l’œuvre de Marcelle Delpastre, paysanne poétesse occitane. Les jeunes sont plutôt passifs et peu réceptifs face aux poésies. Mais après que l'enseignant eu exposé ce qu'il attendait d'eux (création d'une exposition et série d'ateliers lecture à voix haute accompagnés par des artistes pour une représentation en première partie d'un spectacle professionnel), les jeunes se prennent petit à petit au jeu. Une présentation bien adaptée est primordiale afin de les faire entrer dans l'aventure; bien expliquer, trouver les bons mots, donner à voir ...  
-J'ai pu observer des jeunes rentrer dans la matière, donner leur avis sur les œuvres, apprécier les lectures et se positionner, en sélectionner. 
-Je les retrouverai sur scène en février lors d'une après-midi répétition, filage et représentation.  
- 
-Il n'y a pas de salle de classe dédiée à l'ESC, je trouve cela dommage. Les salles sont réservées aux filières, ce sont les enseignants qui circulent. Ainsi les salles sont vides, aseptisées, aucun visuel, aucune déco, aucun matériel, rien. 
-Ont ils au moins un bureau ? non, enfin oui, au foyer socioculturel. Mais ce dernier sert de lieu de délestage pour l'internat en travaux ... redommage. 
- 
-__Le 4 octobre__: 
-1ère rencontre avec les 2nd agri, ça y est. 
-Ils sont 30, massés dans une petite pièce. 
-Au programme : c'est quoi l'ESC ? son histoire ? qu'y a t'il au programme (EG1) ? quelle évaluation ? 
-Le comportement en ESC : "la parole est libre mais il y a une règle, pas de propos homophobe, xénophobe, raciste ou sexiste". 
-Présentation des élèves (chaque élève présente son voisin). Cette partie prend du temps, c'est important, l'enseignant cherche à bien connaître les élèves, il n'hésite pas à les questionner d'avantage sur notamment leurs "violons d'ingres" 
-Enfin il exposera le projet (qu'il a prévu pour eux) autour du graffiti, écoutera tous les aprioris et stéréotypes puis les mettra en action. J'assiste à un basculement, la mayonnaise prend. Les élèves passent du rejet à la curiosité, de la brutalité à la sensibilité, c'est très touchant. 
-Un oubli (intentionnel ou non), l'enseignant ne parlera pas de l'ALESA. 
-En poste, j'imaginerais qu'une partie de la 1ère heure avec une nouvelle classe soit consacrée à une enquête autour des pratiques culturelles des jeunes, sur leurs motivations, leurs désirs pour nourrir l'ALESA, le PADC et parler d'animation. Surement parce que je suis animatrice, au fond. 
- 
-__Le 5 novembre__: 
-J'ai du mal à m'imaginer devant des BTS, ces BTS. Les PICs me paraissaient très intéressants mais à les voir, à voir l'enseignant transpirer pour les motiver, les intéresser, je doute. 
- 
-Je m'aperçois de l'importance de bien expliciter les consignes, même auprès d'un public étudiant. Certains éléments me paraissaient naturels, attention à l'implicite. 
- 
-Ce jour là a aussi lieu le démarrage de l'opération "1/4 d'heure lecture". Non préparé en équipe, c'est le carnage. Les enseignants sont précipitamment sommés d'ouvrir leur classe et d’inciter les élèves à lire. Rien de tel pour produire un rejet de la lecture je me dis. Quelques enseignants étaient pourtant motivés, désireux de proposer des formules ou expérimentations ... à suivre.  
- 
-__Le 6 novembre__ :  
- 
-Filières agricoles, ont n'entend pas les filles. Il y a une posture a avoir vis à vis de cela, cette forme de sexisme culturel, en tout cas en être conscient. Pas de recette miracle mais les intégrer, les valoriser, leur donner une place, les inciter un peu plus ? En cours comme dans l'animation. 
- 
-Pendant un cours, un abcès a besoin d'être crevé. Il s'agit de l'instauration d'un repas végétarien hebdomadaire à la cantine; problème soulevé par des délégués de classe. Plutôt que d'étouffer et de remettre le débat a la récréation, l'enseignant arrête le cours et les écoute. Après avoir considéré tous les dires et soulagé leur esprits il leur apporte une autre vision des choses en leur signifiant "vous êtes dans la réaction, pas dans la réflexion". Les échanges ont été houleux, riches mais surtout nécessaires. Ces délégués souffraient du fait de ne pas être entendus lors des réunions, leur était toujours renvoyé "ce n'est pas le lieu" "ce n'est pas le moment" ... ils en étaient à se demander "ça sert à quoi d'être délégué - quelle utilité ?". L'enseignant ESC ne peut pas tout résoudre mais dans ce cas là il a pu palier des manques.  
- 
-Sinon, il est vrai qu'à la cantine, la qualité laisse à désirer. Un comble pour un Lycée Agricole qui se targue au travers des textes institutionnels d'être dans la transition agroécologique, de respecter le vivant ...  
-Réfléchir à un projet cantine en ESC et pluri, pourquoi pas !? En matière d'alimentation les lycées agricoles devraient montrer l'exemple. 
- 
-__Le 8 novembre__: 
-L'enseignant a mis en place une sortie ciné dans le cadre de l'Alesa, il fait beaucoup de retape et fini par s’agacer "c'est pour vous construire une culture citoyenne!". Je m'aperçois que c'est comme dans les Centres sociaux, il faut capter le public, dépenser beaucoup d'énergie pour mobiliser. 
- 
-Son leitmotiv : les faire réfléchir. Est-ce lié à son identité professionnelle ? très marquée par un passé d'enseignant en Français et Philosophie.  
- 
-__Le 12 novembre__: 
-Les BTS n’avancent pas. L'enseignant est obligé de leur fournir sa veille documentaire. 
-La veille documentaire, une nouveauté pour moi qui ne prend pas le temps sur cette activité qui est pourtant nécessaire et incontournable pour l'exercice du métier. Y consacrer du temps chaque jour semble obligatoire. 
- 
-Au sujet des PICs, je constate que peu de projets sont prévus à l'extérieur du lycée. La majorité sont conduits dans l'établissement ce qui révèle une faible capacité d'initiative. D'où l'importance d'insister et persister dans la notion de projet dans le cadre de la mission animation (même si les BTS fréquentent moins le foyer). 
- 
-Je qualifierais cette journée de sombre et démoralisante liée à la léthargie des BTS, une ambiance morose en salle du personnel (plainte niveau des élèves, fatigue, réformes mal vécues..) et une phrase de mon tuteur désemparé "les élèves ne sont pas cultivés, c'est le vide, on ne peut pas construire sur du vide". 
-La dynamique de l'équipe compte pour beaucoup, il faut faire attention à ne pas contaminer les collègues en cas de baisse de régime.  
-Je m'aperçois au fur et à mesure des jours que le temps passé à la préparation de cours est très important et qu'effectivement si l'echo est faible ce peut être démoralisant. Il faut y être préparé. Mon tuteur me dit avoir vécu à ses débuts des "moments cauchemardesques" ... 
-Difficulté pour lui qui veut rendre le cours intelligible dans les classes à faible niveau culturel mais qui ne veut pas baisser son niveau d'exigence. 
- 
-__15 novembre__: 
-"ne jamais laisser le public dans l'état dans lequel vous l'avez trouvé en entrant" 
-Ce jour là j'accompagne un autre enseignant ESC de l'établissement, en charge de la filière GPN. 
-Je suis impressionnée par les connaissances de l'individu en terme d'environnement, de biologie. 
-A contrario, les BTS GPN, filière réputée pour être très sélective ne semble pas regrouper des fondus de nature (difficultés à identifier les 35 arbres les plus courants). Il paraitrait que ce soit une problématique en lien avec parcoursup. Cela dit, les modules assumées par l'ESC ont l'air diversifiés et intéressants. 
- 
-Voici le foyer ! 
- 
-{{ :esc:dsc_0389.jpg?nolink&600 |}} 
- 
-Il est géré par les jeunes à toutes les récréations. Certains jours, il n'était pas ouvert, les jeunes attendaient désespérément devant. Preuve qu'il est utile! Les activités ont vraiment repris après ma 1ère période de stage. Je me suis rassurée en pensant pouvoir me rattraper au 2nd semestre, par la même occasion aller à la rencontre des ados pour mener mon enquête au travers d'entretiens (pratiques culturelles, vision du foyer et de l'ALESA, intérêt pour l'ESC ...) accompagnée de mon micro-enregistreur (envie de réaliser un montage sonore).  
-NB/ Les CPE voulaient me missionner pour que je les questionne sur des sujets "CPE". Je me faisais une joie. 
- 
-J'ai d'ailleurs senti qu'il pouvait y avoir un lien fort entre l'ESC et l'équipe de la vie scolaire. 
- 
-A noter qu'avec l'EPS il peut y avoir une complémentarité (projets) mais aussi de la concurrence (jeunes d'avantage tournés vers la salle de sport que vers le foyer socioculturel). 
- 
-Le foyer est semble t'il déserté les mercredis après-midis ... je n'ai pas terminé mon enquête à ce propos, pour comprendre pourquoi. 
- 
-__Les 6 et 7 février__: 
- 
-Participation au stage S2 "territoires et sociétés". 
-Sorties, rencontres et temps de retranscription/analyse en classe très enrichissants. Des visuels sont crées, la classe se colore. Chacun a appris à mieux se connaître, la classe réputée pour être tumultueuse se lie, coopère et des idées de projet ont émergées (ex. faire l'expérience de la radio) 
-Les élèves voudraient que ce soit comme cela toute l'année, il n'ont pas hâte de retrouver les bancs de l'école. 
- 
-{{ :esc:dsc_0407.jpg?nolink&400 |}} 
- 
-__Rdv au foyer autour de l'oeuvre de Delpastre__ 
- 
-Répétition, filage et représentation en soirée des Terminales CGEA, suivi du concert de Bernard Combi et Maurice Moncausset.  
-Les jeunes n'ont pas vraiment "lâché prise" comme demandé par l'enseignant ESC mais ont cela dit fait l'expérience de la scène, devant un public composé en majorité d'internes. 
-Il y avait peu de familles et de personnes venues de l'extérieur malgré le relai de l'Agence Culturelle Dordogne Périgord pour la 2nd partie de soirée (l'institution a omis de parler de la prestation des jeunes grrr). 
- 
-{{ :esc:dsc_0308.jpg?nolink&400 |}} {{ :esc:dsc_0303.jpg?nolink&400 |}}  
- 
-Le lieu s'est équipé au fur et à mesure des années et mon tuteur s'est formé à la régie son. Le lycée est en capacité d'accueillir des concerts/spectacles régulièrement, ce que j'imaginerais bien en temps qu'enseignante. Associer des jeunes à de la programmation (à l'instar du Lycée de Bourcefranc) et faire de ce lieu, un lieu culturel ouvert sur l'extérieur. 
- 
-__A propos de la vie scolaire en établissement__ 
- 
-{{:esc:dsc_0382.jpg?nolink&400|}} {{:esc:dsc_0383.jpg?nolink&400|}} 
- 
-Voici la cour. C'est un parking. Les premiers temps je demandais aux élèves mais où est la cour ? A force qu'ils m'expliquent que c'était bel et bien là, j'ai finis par l'accepter ... enfin pas vraiment. Mis à part l'arrière plan un peu dégagé à proximité du foyer, l'aménagement est particulier. Pourquoi ne pas envisager un aménagement pour développer le bien-être et le bien-vivre à l'école ? 
- 
-En attendant, les jeunes sont dans les couloirs et les cages d'escalier. Prison ? Heureusement, l'ESC en bon gardien a habillé les murs de photos ;-) 
- 
-{{ :esc:dsc_0385.jpg?nolink&400 |}}  
- 
-La seconde chose qui visuellement me dérange est qu'au CDI, les chaises, dans l'espace de travail restent retournées sur les tables, toute la journée. On ne les voit pas à l'image (au fond). Étonnant!  
- 
-{{ :esc:dsc_0400.jpg?nolink&400 |}} 
- 
- 
-__Autre__ 
- 
-Il était question que j'expérimente le métier pour de vrai à la mi-mars, une fois le concours passé. L'idée, s'essayer au C5 (STAV) autour des médias. Je regrette de n'avoir pu même si l'appréhension était vive. 
- 
-{{:esc:dsc_0227.jpg?nolink&400|}} {{:esc:dsc_0228.jpg?nolink&400|}} 
- 
-Extrait "Au fil de l'éducation socioculturelle dans l'enseignement agricole" Jean-Pierre MENU 
- 
-Mon tuteur m'a montré le compte rendu de son rendez-vous de carrière (janvier 2020). Les indicateurs d'évaluation de cette grille mettent fortement en avant le relationnel instauré avec les jeunes, les méthodes et supports pédagogiques employés ainsi que l'investissement personnel sur le territoire. 
- 
-__Lecture en cours__ ... 
- 
-{{ :esc:bonheur_d_apprendre.jpg?nolink&400 |}} 
-