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Mesdames, messieurs bonsoir !

Pour commencer cet article un petit bout de mon quotidien à partager : Le soir lorsque je surveille l'internat, souvent pendant l'heure d'étude : je dis aux élèves “si tu n'a rien à faire va au CDI et prends une BD pour le soir, c'est génial les BD…”. En générale c'est un “bide”. La BD semble peu populaire et pourtant nombreuses sont les locataires de cet internat qui étudient les arts et le dessin… Intérieurement, je suis démunie. J'aimerai tellement qu'elles prennent goût aux BD plutôt qu'aux princes de l'amour de W9 ( espoir n°1). Je me dis que rien n'est perdu, qu'un jour elles se rappelleront de la “pionne” qui disait “ ah les BD c'est génial” et que oui, elles saisiront une BD un jour à la médiathèque (car oui elles iront à la médiathèque –> espoir n°2).

Faisant des liens dans mon cerveau pleins de neurones connectés, je transpose les informations dans ma boîte cranienne et me dis : Toi Solenn, quand tu sera prof d'ESC, comment tu vas faire aimer la BD aux élèves (et aussi pour rentrer dans les cases du référentiel) ?

Personnellement, j'ai repris goût à la BD plutôt via le roman graphique il y a quelques années et puis aussi avec “magasin général”. J'avais déjà à cette époque un faible pour la vie à “la campagne”, la ruralité, les habitants des “trous perdus” alors oui, j'ai bien aimé le thème de cette BD, Tabernacle !

Donc pour en revenir aux fêtes (cherchez l'erreur) je voudrais ici même vous parler d'une BD rurale globale et locale à la fois (oui oui). Dans la BD les vieux fourneaux çà nous parle de territoire, des différentes choses qu'il s'y passe et tout çà avec pas mal d'humour et de vieux individus, voici donc “Les vieux fourneaux”.

4 tomes :

1. Ceux qui restent, 2014 2. Bonny and Pierrot, 2014 3. Celui qui part, 2015 4. La Magicienne, 2017

Pour ce qui est des “vieux individus” : Chaque tome est centré sur l'histoire d'un des personnages principaux : le premier tome sur Antoine, le second sur Pierrot, le troisième sur Mimile et le quatrième sur Sophie.

Paul Cauuet, le dessinateur, nous explique que l'inspiration est venue des deux auteurs : « Wilfrid a écrit l'histoire et créé ces personnages pour parler de La vie.» Et parler de la vie mais plus particulièrement avec des personnages du troisième âge, qui sortent un peu des stéréotypes BD ; qui ne convenaient plus aux auteurs en tant que lecteurs.

Pour le thème : Les deux auteurs expliquent “on a mis en commun nos avis, ce qu'on voulait faire : parler de la famille, de notre époque, de notre société, etc.”

Pour “le territoire et ce qu'il s'y passe”, petit résumé trouvé sur le site de la bédéthèque : Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d'enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un œil tourné vers un passé qui fout le camp, l'autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain, un pied dans la tombe et la main sur le cœur. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.

Les vieux fourneaux se passent dans un village du Tarn où le Laboratoire Servant-Garnier a installé son usine à “médicaments”. Suivant les personnages on fait des sauts dans le temps et les histoires de chacun. Ci dessous c'est Sophie, la petite-fille d'Antoine qui est un personnage principale, symbole d'une génération qui se réinstalle à la campagne. Dans les bulles ci-dessous, elle annonce la couleur de la BD !