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GUAXINÃO de Bordalo II

A Lisbonne, rien ne se crée, tout se transforme ! C'est l’art de l'upcycling, ou recyclage “par le haut” en VF : faire du neuf de qualité avec du vieux. Au Portugal, Bordalo II fait du déchet une véritable œuvre d’art. Boradelo II, utilise les objets d’une époque, critique notre mode de consommation, en fait tout un symbole.

L’artiste

II n’est pas un graffeur comme les autres. Je vais le qualifié de sculpteur, il réalise des peintures figuratives à l’effigie d’animaux en voie d’extinction, ou bien, gravement atteint par les activités humaines. Il joue avec le relief et une certaine dérision, Bordalo II se joue de nos déchets en les incarcérant dans ses œuvres, sur n’importe quel support.

Comment fait-il ?

L’artiste se sert dans les zones à déchet comme on peut en trouver dans le cœur urbain de Lisbonne, là où les sociétés laissent par exemple, à l’abandon leurs restes de chantiers. Les fournisseurs officiels de l’artiste sont donc les décharges, les ordures de la ville, les débris en tout genre mais aussi les rivières. Avec du plastique, il fera les ailes d’un papillon géant, car ses réalisations sont démesurément grandes, murales et en 3d. Ses « graffitis » sont constitués de déchets en tous genres, carrosseries, téléphones ou bien les restes de la société de consommation.

Ses œuvres appartiennent donc au mouvement du upcycling art : donner une nouvelle fonction, une seconde vie aux déchets, ceux-là même qui empoissonnent les espaces de vie. Aussi, Il détourne et customise l’univers urbain avec des assemblages peints représentant des animaux, il est porteur d’un message écologique. Il travaille beaucoup avec le plastique, dans un interview pour une revue spécialisée en art, il souligne le fait que c’est un matériel très difficile à recycler et à détruire, que l’on trouve partout. De ce fait il l’utilise de plus en plus dans ses œuvres.

Le street art : légitime ?

La ville tiens un positionnement ambigu. D’un côté elle expose des « artistes » mais laves les mûrs aux graffs sauvages, les « non » autorisés. Alors que se passe-t-il à Lisbonne ? Essaye-t-on de contrôler les artistes du Street art, un art subversif par nature ? Quelles possibilités pour les artistes de s’exprimer librement, sans contrôle de l’espace public ?

GUAXINÃO

Ma rencontre, s’est passée derrière le musée d’art moderne et contemporain dans le quartier de Belém. C’est un quartier excentré, ancien quartier général du pouvoir colonialiste. L’endroit est très riche, vue dégagée sur le fleuve, beaucoup de musées… C’est un quartier où l’on vit du tourisme. Le graff est derrière cet énorme musé à l’architecture si contemporaine. Des jardins design du toit du musée on aperçoit ce grand raton laveur, toujours des couleurs très éclatantes. J’ai trouvé que ce « GUAXINAO » faisait vraiment contraste dans le paysage. Plastiquement, l’énormité de ce raton laveur, prédomine. Habituellement ce sont les monuments, l’architecture ancienne qui peuvent nous impressionner à Lisbonne. Ici on est impressionné d’abord par un raton laveur, et ensuite par un énorme tas de déchets. Les couleurs sont très flash, çà fait très couleurs de BD de sciences fiction, de plus cet enchevêtrement donne un aspect robotisé au raton, très futuriste .On imagine le travail technique du sculpteur, le travail pour rentre un tas de bric et de broc cohérent. Le fait de réaliser cette sculpture murale en 3D permet de voir l’œuvre sous différents angles, de changer de perspective car ce n’est pas figé dans le mur. C’est vivant, on cherche à deviner de quoi est composée telle partie du corps. On a envie de toucher (ce qui n’est pas possible puisque des barrières barrent l’accès à l’œuvre pour des raisons de sécurité) et de grimper sur le toit de l’immeuble.

Ce qui est aussi intéressant c’est d’observer les touffes d’herbes qui se forment çà et là dans le graff et comment la nature reprend sa place dans ce tas d’ordures. Graminées et mousses s’accommodent du lieu et s’accordent même très bien avec les couleurs vives comme le vert fluo qui prédomine dans les couleurs choisies par Bordalo II.

On s’interroge aussi sur « pourquoi un raton laveur », pourquoi cet animal ? Apparemment depuis qu'ils se sont établis en ville en Amérique, les ratons-laveurs sont de plus en plus gros et paresseux, mais aussi de plus en plus futés. Et ils prospèrent, assimilés au monde urbain, ou alors c’est monde urbain qui les a aspiré dans la spirale infernale de la surconsommation… De poubelles !

J’ai aimé :

  • Vous écrire sur ma rencontre estivale avec cet œuvre
  • Le Street art ou l’art de l’inattendu qui prend place dans l’espace public
  • faire du beau avec des déchets

Je recommande:

  • Pour partir en étude de territoire dans une capitale Européenne et voir la place de l’art dans l’espace public. (Oui ce n’est pas un milieu rural mais justement faisons des ponts !)
  • Pour faire des récoltes de déchets et en faire un projet de sensibilisation à la gestion de ceux-ci

esc/guaxinao.1508156646.txt.gz · Dernière modification : 2017/10/16 12:24 de smoign