Actuellement, l'aménagement a ses modes : récemment embarqué dans des rêves d'espace connecté, il est depuis plusieurs années obnubilées par le “green”, les espaces civilisés, la mobilité. Malgré les tensions sociales, le secteur du mobilier urbain bénéficie d'une dynamique de reconquête spatiale. Les meubles urbains se redéfinissent, grâce aux designers mais aussi aux industriels. Les concepteurs bénéficient d'un contexte favorable qui s'accompagnent d'avancées technologiques : apparition de nouveaux matériaux comme les béton fibrés, nouvelles techniques de pliage ou de découpe etc.

Ce qui m’intéresse ici, est davantage le banc public évocateur d'une dimension sociale mais aussi sensible.

D'un côté, une dimension sociale : lieu de rencontre, lieu d'attente d'un autre, de pique-nique, de lecture, de flirt, le banc incarne à lui seul un lieu d'interaction, de la plus intime à la plus inconnue.

De l'autre, une dimension sensible : un lieu propice à l’approche sensible et esthétique d'un espace, d'un paysage : perception sensorielle, émotionnelle, subjective, imaginative ; le banc incarne un temps de pause, une assise pour voir “l'intra” et “l'inter”.

J'ai le sentiment que l'on part à la découverte de créations mêlant fonction pragmatique et fonction symbolique. Parfois fondu dans le paysage, parfois décalé volontairement, l'objet est montré, non plus au travers de sa fonction première mais plutôt comme l'incarnation d'un rendez-vous social, culturel ou artistique. Il est lié à un territoire, ses habitants et son créateur.