Cadre global : les discriminations (sexisme, homophobie, racisme, etc.)

Thème :

• les représentations
• le sexisme
• les stéréotypes
• la théorie du genre

Objectifs :

• S'exprimer
• Partager des expériences
• Echanger des points de vue
• Réfléchir
• Bouger, se mettre en mouvement : dehors, et aussi dedans
• Apprendre à vivre ensemble, dans le respect.

Méthode : Outils d'éducation populaire, de pédagogie active, visant la confiance et la coopération. (à s'approprier pr animer des temps avec l'ALESA)

Pourquoi : Le cadre scolaire est un espace de réflexion et d’apprentissage, de construction de soi et d’autonomisation à travers la découverte de nouveaux horizons.

Fiche de préparation de séance : animation_relations_hommes_-_femmes.pdf

Lors de mon stage, diverses péripéties ne m'ont pas permis d'animer une séance de cours. J'ai donc construit une séance d'animation ce qui tombait plutôt bien car seul un atelier de chant existait. Il m'a donc fallu, dans un premier temps, définir, avec l'aide de la vie scolaire, un créneau favorable à ce type de propositions car il n'y avait aucune habitude acquise. Pour le choix du thème j'ai pris appui sur un projet de mon tuteur pour l'année suivante qui consistait à organiser une journée de la jupe, événement qui servirait de prétexte pour travailler sur les inégalités hommes-femmes. Ca m'a donc paru intéressant de poser une première pierre dans ce sens, histoire de se faire une idée des perceptions-représentations des élèves sur ces questions.

Difficultés pressenties :

• aucune idée du nombre de participants et de quels participants (hommes, femmes…) donc impossibilité de préparer en conséquence – risque de trop peu d'élèves
• aucune idée non plus de leur état au mment de l'animation, après le dîner du soir
• aucune idée de leur capacité à jouer le jeu d'un dispositif interactif

Points positifs :

• j'ai eu le soutien de la vie scolaire pour faire passer le mot
• une grande salle adaptée était disponible
• mon tuteur était là, en retrait et il est apprécié des élèves
• j'ai pris le temps de me documenter et m'outiller pour préparer cette séance
• j'avais prévu de les mettre en mouvement
• le côté inattendu de la proposition a suscité la curiosité
• j'avais eu le temps de me faire quelques « alliées » par le biais des différents entretiens menés avec les élèves

• Création d'une affiche installée à différents endroits du lycée le jeudi qui précède.
• Animation préparatoire dans le hall le midi de l'animation faisant office de « produit d'appel » sous forme de mur d'expression libre « Pour vous, c'est quoi être un homme / une femme ? » auquel j'avais joint une réponse polémique pour chaque de façon à faire réagir. Feuilles, feutres, épingles à linge et fil tendu à disposition jusqu'au soir. Je suis restée pour animer l'espace le temps de la pause du midi et ça a été utile pour :

1. aider le premier à se lancer, à assumer et rendre public sa pensée
2. animer le débat dans les petits groupes qui restaient à distance tout en regardant
3. faire la pub pour mon animation du soir et me faire identifier
4. point positif : le dispositif a suscité la curiosité des élèves et l'intérêt de certains qui se sont bien creusés la tête (et le smartphone) pour trouver des citations, des choses intéressantes ou provoquantes à dire.

• J'avais ficellé la séance (cf fiche de présentation) et prévu aussi de la théorie si besoin pour préciser des termes.

• j'ai aimé porter ce projet, la succession d'étapes, la coordination, le suspens en amont, la tension et la gestion de la dynamique pendant avec les choix stratégiques au gré du déroulement (changement d'ordre des animations, suppression de certaines…).
• j'ai apprécié le rapport aux jeunes, chose qui n'était pas évidente pour moi de prime abord.
• j'ai été déroutée par des élèves qui partent ou tentent de rentrer en cours de séance.
• j'ai aimé l'idée d'aboutir à une création collective construite dans l'échange et la concertation qui aura servi de restitution publique affichée le lendemain à l'emplacement de l'animation de la veille.
• j'ai été déçue de ne pas avoir d'outils pour évaluer les éventuelles répercussions de cette animation ou savoir si cette animation aurait généré des échanges entre eux.

• les jeunes ont voulu négocier la durée de la séance au début alors que je m'étais appuyé sur des infos de la vie scolaire
• ma 1ère activité de guidage yeux fermés demandait d'être centré et de dépasser une timidité de proximité avec l'autre – pour se protéger de cela, les élèves l'ont abordé sans délicatesse les uns vis-à-vis des autres ce qui éait plutôt contre-productif par rapport à l'effet de mise en confiance escompté.
• la bouteille a été abordée de façon très inégale aussi selon les élèves ce qui pouvait représenter un danger s'ils ne jouaient pas le jeu de rattraper l'autre donc pas très confortable à encadrer.
• sur ces deux points mon tuteur m'a conseillé a posteriori de commencer par une activité de centrage genre respiration ventrale allongé au sol.
• je n'ai eu qu'un homme qui a voulu partir car il se sentait seul et avait été « abandonné » par son amie qui s'était éclipsée en cours de route et ça faisait trop peu pour porter la parole des hommes au sein du groupe.

• il est pertinent de proposer un créneau d'animation régulier pour construire la relation dans la durée
• au-delà de tout ce à quoi on a pu réfléchir en amont, il y a toujours des impondérables auxquels on est amené à réagir sur le tas en fonction de notre bon sens
• n'ayant pas animé de cours, je n'ai pas pu évaluer si la posture était identique ou différente entre celle du prof et celle de l'animateur. Je suppose que dès lors qu'on est prof ça doit être difficile d'inventer librement un autre rapport aux élèves tant qu'on reste dans l'établissement.