Outils pour utilisateurs

Outils du site


esc:bleu_petrole

Ceci est une ancienne révision du document !


Demat !

Voici mes « fiche lecture »

J’ai aujourd’hui lu, afin de faire une pause, une BD qui s’appelle Bleu Pétrole, toute fraichement éditée en 2017 aux éditions Bamboo.

De visu :

Sur la couverture on voit un portrait en grand, d’une jeune fille. On devine qu’elle porte un ciré jaune. Ses cheveux noirs se confondent dans le font de l’image, une mer remplie de « mazoute ». Cette BD raconte donc de façon romancée, vécue par une famille, l’histoire de la catastrophe écologique de l’Amoco Cadiz, un des nombreux cargos à avoir « lamentablement » échoués sur les côtes Bretonnes.

Bien évidement j’ai été attiré par ce bouquin car cela se passe sur la côte près de ma ville d’origine (Brest). D’ailleurs, le dessin n’était pas l’élément important de la BD pour moi et j’ai d’abord lu pour ce qu’elle racontait plutôt que pour le dessin, alors que d’habitude je suis attirée plutôt par le coup de crayon (pinceau, Bic, etc.)

Autre élément qui me plaît dans cette BD c’est la citation du début : « les désespérés ne se révoltent pas, la révolution est un acte d’espoir ».

L'histoire, les personnages

L’histoire est intéressante, la petite fille d’un des personnages central de l’époque : le Maire Alphonse Arzel qui après recueil et témoignages, a créée l’histoire de cette BD. Ce Maire était d’abord paysan, il est devenu maire assez jeune et c’était d’ailleurs socialement nouveau d’avoir un maire paysan. On retrouve dans cette BD une sorte de mépris de cette classe social, le regard change lorsque ceux-ci viennent avec les tracteurs pomper le pétrole. Ce personnage du maire / père de famille est d’ailleurs central dans la BD non seulement comme père de famille, comme personnage public mais aussi comme homme engagé, profondément touché par ce désastre écologique. C’est lui et d’autres maires Bretons qui vont engager un procès dont la procédure durera 14 années à l’armateur du navire. Je trouvais intéressant que des Maires s’engagent politiquement pour l’environnement, qu’ils se fassent recevoir avec des CRS à Paris.

Il y a aussi la figure du grand frère, qui part faire de l’humanitaire en Afrique, un jour il revient et ses parents plus âgés ont décidé et lui disent « tu reprendras la ferme ». Avec cette idée qu’il a vadrouillé, il peut revenir s’occuper des animaux mais surtout de la « famille » (les animaux en sont aussi au sens symbolique). Il a aussi la figure de la mère « femme-mère », surtout mère qui s’occupe de ses trois enfants dont e dernier trisomique. Elle s’oublie dans son rôle de mère, se dévoue, arrête la peinture…

Les plus:

J’ai aussi apprécié car il y a des petits passages en breton et je trouve que ça donne envie de mieux comprendre cette langue certes pas aussi chantante que l’Espagnol, mais ancrée culturellement en Bretagne et encore plus à l’époque.

La structure même de la BD porte à croire qu’elle a été pensée de manière à être « documentaire ». Il y a d’abord la partie « BD/histoire », puis une partie intitulée « aux origines de l’histoire » avec des extraits des témoignages recueillis, des photos couleurs, noirs et blanches, les étapes du procès. C’est aussi dans cette partie qu’il est expliqué les associations et organisations de protection de l’environnement qui ont vu le jour dans cette région.

J’ai aimé :

Cet océan de pétrole a bousculé les habitants touchés par la marée noire, cela a fédéré de la solidarité entre les acteurs du territoire comme les marins, les paysans et tous les utilisateurs du territoire. Ca à provoquer une sorte d’engagement collectif local. Il serait intéressant de pouvoir réitérer ce genre de motivations collectives et unanime en faveur de l’environnement plus régulièrement et sans avoir à subir de catastrophe pour réveiller son propre instinct écologique.

Je recommande :

Cette BD est intéressante comme support de cours en ESC, à une réflexion territoriale sur le rôle des différents acteurs, sur la gestion de l’environnement ou encore pour aborder la mondialisation et ses impacts.

GUAXINÃO de Bordalo II A Lisbonne, rien ne se crée, tout se transforme ! C'est l’art de l'upcycling, ou recyclage “par le haut” en VF : faire du neuf de qualité avec du vieux. Au Portugal, Bordalo II fait du déchet une véritable œuvre d’art. Boradelo II, utilise les objets d’une époque, critique notre mode de consommation, en fait tout un symbole. L’artiste II n’est pas un graffeur comme les autres. Je vais le qualifié de sculpteur, il réalise des peintures figuratives à l’effigie d’animaux en voie d’extinction, ou bien, gravement atteint par les activités humaines. Il joue avec le relief et une certaine dérision, Bordalo II se joue de nos déchets en les incarcérant dans ses œuvres, sur n’importe quel support. Comment fait-il ? L’artiste se sert dans les zones à déchet comme on peut en trouver dans le cœur urbain de Lisbonne, là où les sociétés laissent par exemple, à l’abandon leurs restes de chantiers. Les fournisseurs officiels de l’artiste sont donc les décharges, les ordures de la ville, les débris en tout genre mais aussi les rivières. Avec du plastique, il fera les ailes d’un papillon géant, car ses réalisations sont démesurément grandes, murales et en 3d. Ses « graffitis » sont constitués de déchets en tous genres, carrosseries, téléphones ou bien les restes de la société de consommation. Ses œuvres appartiennent donc au mouvement du upcycling art : donner une nouvelle fonction, une seconde vie aux déchets, ceux-là même qui empoissonnent les espaces de vie. Aussi, Il détourne et customise l’univers urbain avec des assemblages peints représentant des animaux, il est porteur d’un message écologique. Il travaille beaucoup avec le plastique, dans un interview pour une revue spécialisée en art, il souligne le fait que c’est un matériel très difficile à recycler et à détruire, que l’on trouve partout. De ce fait il l’utilise de plus en plus dans ses œuvres. Le street art : légitime ? La ville tiens un positionnement ambigu. D’un côté elle expose des « artistes » mais laves les mûrs aux graffs sauvages, les « non » autorisés. Alors que se passe-t-il à Lisbonne ? Essaye-t-on de contrôler les artistes du Street art, un art subversif par nature ? Quelles possibilités pour les artistes de s’exprimer librement, sans contrôle de l’espace public ? GUAXINÃO Ma rencontre, s’est passée derrière le musée d’art moderne et contemporain dans le quartier de Belém. C’est un quartier excentré, ancien quartier général du pouvoir colonialiste. L’endroit est très riche, vue dégagée sur le fleuve, beaucoup de musées… C’est un quartier où l’on vit du tourisme. Le graff est derrière cet énorme musé à l’architecture si contemporaine. Des jardins design du toit du musée on aperçoit ce grand raton laveur, toujours des couleurs très éclatantes. J’ai trouvé que ce « GUAXINAO » faisait vraiment contraste dans le paysage. Plastiquement, l’énormité de ce raton laveur, prédomine. Habituellement ce sont les monuments, l’architecture ancienne qui peuvent nous impressionner à Lisbonne. Ici on est impressionné d’abord par un raton laveur, et ensuite par un énorme tas de déchets. Les couleurs sont très flash, çà fait très couleurs de BD de sciences fiction, de plus cet enchevêtrement donne un aspect robotisé au raton, très futuriste .On imagine le travail technique du sculpteur, le travail pour rentre un tas de bric et de broc cohérent. Le fait de réaliser cette sculpture murale en 3D permet de voir l’œuvre sous différents angles, de changer de perspective car ce n’est pas figé dans le mur. C’est vivant, on cherche à deviner de quoi est composée telle partie du corps. On a envie de toucher (ce qui n’est pas possible puisque des barrières barrent l’accès à l’œuvre pour des raisons de sécurité) et de grimper sur le toit de l’immeuble. Ce qui est aussi intéressant c’est d’observer les touffes d’herbes qui se forment çà et là dans le graff et comment la nature reprend sa place dans ce tas d’ordures. Graminées et mousses s’accommodent du lieu et s’accordent même très bien avec les couleurs vives comme le vert fluo qui prédomine dans les couleurs choisies par Bordalo II. On s’interroge aussi sur « pourquoi un raton laveur », pourquoi cet animal ? Apparemment depuis qu'ils se sont établis en ville en Amérique, les ratons-laveurs sont de plus en plus gros et paresseux, mais aussi de plus en plus futés. Et ils prospèrent, assimilés au monde urbain, ou alors c’est monde urbain qui les a aspiré dans la spirale infernale de la surconsommation… De poubelles ! J’ai aimé : * Vous écrire sur ma rencontre estivale avec cet œuvre * Le Street art ou l’art de l’inattendu qui prend place dans l’espace public * faire du beau avec des déchets Je recommande: * Pour partir en étude de territoire dans une capitale Européenne et voir la place de l’art dans l’espace public. (Oui ce n’est pas un milieu rural mais justement faisons des ponts !) * Pour faire des récoltes de déchets et en faire un projet de sensibilisation à la gestion des déchets Kenavo**

esc/bleu_petrole.1508085148.txt.gz · Dernière modification : 2017/10/15 16:32 de smoign