Troisième jours de stage au côté de mon tuteur. Ce matin, mercredi 11 février, 8h45, 2 petites heures avec les BTS 1 APV : communication humaine, le non verbal. Les étudiants sont en confiances, leur participation est plutôt active, motivée par une approche pédagogique les impliquant dans la construction du cours. Mais ce groupe dynamique demande une concentration à la hauteur de leur dynamisme : forte implication certes, mais également forte dissipation des énergies, des éléments du groupe se sentant à l’aise et en confiance n’hésitent pas à s’invectiver ou à réagir aux bruits extérieurs… Il faut alors faire avec et réguler, tout en ne cassant pas la dynamique positive du groupe… 10h10, « à la semaine prochaine monsieur… ».

Mon tuteur, consciencieux, accueille alors en dehors d’heure de cours, des élèves de Tale STAV, à tour de rôle, pour faire le point avec eux sur leur travail d’analyse filmique : chacun présente une séquence tirée d’un film de fiction, qui doit transmettre du sens à travers des éléments techniques et non à travers la diagenèse. Exigence pointue, pour laquelle les élèves ont besoin d’un appui de la part du professeur… A 13h la chose est pliée !

13h30 : mon tuteur anime l’atelier de théâtre, jusqu’à 17h30. Allez hop, c’est parti ! Aujourd’hui quelques absents mais 6 jeunes sont bien présents, avec des âges, des envies, et une expérience du théâtre différents… accueil des participants, échanges informels, organisation de l’après-midi, puis début d’un échauffement… ça y est ça se met en place, l’énergie du groupe prend forme…

Mon tuteur, dans un long temps de respiration comme pour se recentrer sur lui-même me glisse alors à l’oreille : « tu vois, il faut enchainer tous ces différents moments, qui demandent une présence particulière, différente à chaque fois. C’est ça aussi le métier, enchainer des état d’affect différents dans une même journée ».