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esc:semestre_8_marine

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 +**Exposition Paco Rabanne mettalurgiste de la mode - Musée de la Ferronerie 
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 +**Qu'est ce qui se passe?
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 +Ayant recours à des matériaux jusque-là inusités (pastilles de Rhodoïd, plaques de métal...), les créations de Paco Rabanne ont révolutionné la mode dans les années 1960. 
 +Dès sa première collection présentée en 1966, il avait choisi de montrer « 12 robes importables en matériaux contemporains », défilant au son du Marteau sans maître de Pierre Boulez. C’est sur cette aventure subversive et originale que le Musée Le Secq des Tournelles souhaite revenir, en étudiant tout particulièrement les créations réalisées en métal par le couturier, dont le matériau fait écho aux collections du musée. 
 +S’appuyant sur des documents d’archive, des vidéos, des magazines et bien sûr sur des pièces originales, cette exposition mettra en exergue le travail novateur du couturier qui a su renouveler le vocabulaire de la mode de manière aussi radicale.
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 +**Mon avis 
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 +Une exposition très intéressante et unique de par son originalité de la thématique ( liée bien entendu au styliste et ses créations), sa présentation et son cadre. La cadre de l’exposition: le musée de la ferronnerie est plus que chargé au sens propre comme figuré, à la fois chargé en nombre puisque la collection de ce dernier contient plus de 10 000 pièces et en histoire (pièces allant du début du moyen age jusqu'au XXe siècle) et contraste merveilleusement avec une exposition de mode très contemporaine et épurée ( 12 robes uniques,accompagnées de quelques accessoires etc). La conception de cette exposition invite alors le spectateur a réfléchir sur les relations qu'entretiennent la technique ( qui a ici une forte connotation historique, médiévale, liée à la guerre, aux armes etc) et l'art ( la "haute" couture, robe "importable" dans le quotidien, purement artistique,esthétique). Cette visite permet également d'interroger le rôle, l'utilisation et la signification des matériaux  (ici le métal) dans les différents domaines ( armement, mode, bâtiment). 
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 +**Le lien avec l'ESC
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 +- Cette exposition pourrait être visitée dans le cadre d'une sortie avec l'ALESA ou avec une classe dans le cadre d'une séance pédagogique sur l'analyse d'une oeuvre artistique ( comment analyser un objet d'histoire de l'art tel qu'une poignet de porte en fer forgée d'une église gothique et commet analyser une création de haute couture? Peut-on les considérer comme objet d'art? Ont-ils la même valeur? Quel est le statut de l'artiste? Peut -on d'ailleurs parler d'artiste? etc)..
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 +- Cette exposition peut également être un point de départ, ou une visite dans le cadre d'un projet artistique avec les élèves sur le thème du corps ou/et du vêtement. 
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 ====Cultures et sociétés==== ====Cultures et sociétés====
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 +**Bruno Patino : La civilisation du poisson rouge 
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 +//Petit traité sur le marché de l'attention
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 +**Résumé** 
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 +« Le poisson rouge tourne dans son bocal. Il semble redécouvrir le monde à chaque tour. Les ingénieurs de Google ont réussi à calculer la durée maximale de son attention : 8 secondes. Ces mêmes ingénieurs ont évalué la durée d’attention de la génération des millenials, celle qui a grandi avec les écrans connectés : 9 secondes. Nous sommes devenus des poissons rouges, enfermés dans le bocal de nos écrans, soumis au manège de nos alertes et de nos messages instantanés.
 +Une étude du Journal of Social and Clinical Psychology évalue à 30 minutes le temps maximum d’exposition aux réseaux sociaux et aux écrans d’Internet au-delà duquel apparaît une menace pour la santé mentale. D’après cette étude, mon cas est désespéré, tant ma pratique quotidienne est celle d’une dépendance aux signaux qui encombrent l’écran de mon téléphone. Nous sommes tous sur le chemin de l’addiction : enfants, jeunes, adultes.
 +Pour ceux qui ont cru à l’utopie numérique, dont je fais partie, le temps des regrets est arrivé. Ainsi de Tim Berners Lee, « l’inventeur » du web, qui essaie de désormais de créer un contre-Internet pour annihiler sa création première. L’utopie, pourtant, était belle, qui rassemblait, en une communion identique, adeptes de Teilhard de Chardin ou libertaires californiens sous acide.
 +La servitude numérique est le modèle qu’ont construit les nouveaux empires, sans l’avoir prévu, mais avec une détermination implacable. Au cœur du réacteur, nul déterminisme technologique, mais un projet qui traduit la mutation d’un nouveau capitaliste : l’économie de l’attention. Il s’agit d’augmenter la productivité du temps pour en extraire encore plus de valeur. Après avoir réduit l’espace, il s’agit d’étendre le temps tout en le comprimant, et de créer un instantané infini. L’accélération générale a remplacé l’habitude par l’attention, et la satisfaction par l’addiction. Et les algorithmes sont aujourd’hui les machines-outils de cette économie…
 +Cette économie de l’attention détruit, peu à peu, nos repères. Notre rapport aux médias, à l’espace public, au savoir, à la vérité, à l’information, rien n’échappe à l’économie de l’attention qui préfère les réflexes à la réflexion et les passions à la raison. Les lumières philosophiques s’éteignent au profit des signaux numériques. Le marché de l’attention, c’est la société de la fatigue.
 +Les regrets, toutefois, ne servent à rien. Le temps du combat est arrivé, non pas pour rejeter la civilisation numérique, mais pour en transformer la nature économique et en faire un projet qui abandonne le cauchemar transhumaniste pour retrouver l’idéal humain… »
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 +**Mon avis** 
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 +Un ouvrage très intéressant qui permet au lecteur de prendre un peu de recul sur son immersion et son gavage numérique. Des questionnements sur : l'attention, la concentration, la communication, la relation aux autres ainsi que sur le journalismes sont parfois complexes et flous mais extrêmement pertinents. L'écriture journalistique nous laisse devant un ouvrage à l'écriture précises, aux argumentations et aux exemples brillants. Il y a quelques petits conseils à la fin, c'est pas trop mal mais je n'aime pas du tout quand à la fin du livre le lecteur se retrouve face à des conseils de l'auteur, c'est à lui de réfléchir, de se "conseiller", si il le souhaite.
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 +Ce livre m'a un peu rappelé, de manière certes beaucoup plus cynique, de bons souvenirs que j'avais pu avoir  avec l'ouvrage de Jean Léon Beauvois:  //Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens//.
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 +**Le lien avec l'ESC
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 +On aurait peut être pu renommer ce livre : " comprenez la plus part des comportements de vos élèves" ou " eh! regardez vous un peu!". Cet ouvrage fait ici bien plus références qu'au pratiques sociales de références des élèves il évoque un mode de vie, le notre et encore plus celui de nos élèves. *
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 +Comment se positionner face à ça? Comprendre les comportements des élèves en classe : manque d'attention, problèmes d'écoute, de compréhension, de sommeil, perte d'intérêt pour toute activité se détachant de leur smartphone.. 
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 +Admettre ce constat et se dire qu'on ne peut rien faire ou entrer en résistance? 
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 +Quel enseignant décidez vous d'être? 
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 ====Cultures et territoires==== ====Cultures et territoires====